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Vide et des airs
Vide et des airs
  • Du vide et des airs ?... Un petit endroit plein de tourments et de légèreté dans un monde assez dur et pénible, où l'écriture sera présente, ainsi que des images pour illustrer ce que j'aurai à exprimer, alors que je viens de fêter mes 40 ans déjà.
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21 novembre 2016

Ecrire au lieu de criser sur du sucré ?...

Bon, c'est facile, aussi, de se mettre à écrire alors que le mal a déjà été fait... C'est mon psy qui, au cours d'une séance, m'a permis de comprendre (alors qu'il avait entendu 3 fois le mot "cri", dans mes mots, en l'espace de 5 minutes) que ce cri impossible à exterioser vraiment en dehors de moi, ce cri à laisser s'exprimer dans un désert, sur une plage, dans une voiture fermée ou ailleurs où je n'ai même pas actuellement assez facilement accès, il fallait que j'en fasse autre chose. Quelque chose comme écrire, créer, inventer, chanter, quelque chose d'un peu plus constructif que de me jeter sur la nourriture, quelque chose d'autre donc, quelque chose qui me permettrait, au lieu d'avaler mes émotions comme une sorte de glouton, de faire de plus ou moins jolies choses, peu importerait, au final, si seulement je poussais cesser, dès que ça va trop mal, de me jeter sur du sucré.

Hier soir encore, après que mon fils soit reparti, me laissant seule bien malgré lui, face à un dimanche soir si triste, d'autant plus compte tenu de ce que j'avais osé faire, j'ai englouti 2 ou 3 cookies avec du lait écrémé, puis, un peu plus tard, ai englouti quelques desserts, comme une semoule au lait, un viennois au chocolat et un fromage blanc à la vanille crèmeux. Un peu comme si j'avais eu un besoin urgent de m'autoconsoler de quelque chose de trop douloureux à mes yeux, un peu comme si j'avais pu faire un gros câlin à ma Maman partie trop tôt hélas et dont je porte encore le Deuil, 5 ans plus tard... Car, c'est triste aussi, lorsque vous aviez une maman si présente dans votre vie, omniprésente même, et qui s'éteint à cause d'un double ou triple cancer foudroyant, là, sous vos yeux tristes et ébahis de voir la mort amère de si près, et que la mort, en plus, vous l'avez touché du doigt plus de 20 fois dans votre vie... Assez désolant tout de même, lorsque l'on a 35 ans, de voir s'éteindre sa tendre Maman si tôt, à l'âge de 59 ans, la veille de l'arrivée du Printemps, cette saison qu'elle aimait tant...

Contrairement à beaucoup de gens, personnellement, je méprise le Printemps, avec ses fleurs qui poussent et le soleil qui arrive, les femmes et les hommes qui se dénudent autour de nous, ce soleil insolent, dédaigneux, qui nous rappelle autant que lui seul brille autant... Ce Printemps triste, où pourtant tout fleurit, où la Nature se réveille après un merveilleux Hiver un peu magique, ce Printemps qui nous chuchote "allez, tais-toi, et pense un peu à ton poids..." Du poids, je n'ai que 30 kilos dont je dois me débarrasser dans les meilleurs délais, en espérant ne plus autant souffrir de la chaleur lorsque ce foutu Printemps sera là, au moins. D'ici qu'arrive le Printemps, si je m'y prenais correctement, me connaissant suffisamment, je devrais pouvoir, en évitant de trop criser, me débarrasser d'à peu près 15 ou 16 kilos. Si je pouvais peser, donc, environ 80 kilos lorsque ce foutu mois de Mars sera là, ce serait déjà assez bien à mes yeux si tristes, déjà, alors qu'il est si tôt, ce matin... Il n'est même pas encore 5 heures, ici, dans cette étrange Nuit automnale qui me tient pourtant déjà chaud...

La chaleur, si difficile à supporter lorsqu'on a le malheur d'être en obésité sévère, sévère, rien que ça, et amère, aigrie d'être comme ça, comme dépossédée de son propre corps, alors qu'il était si mince, filiforme même autrefois... Cette chaleur si lourde à supporter, à vivre au quotidien et que rien ne peut empêcher, à moins peut-être de s'arracher toute la peau, ou de se laisser brûler vive (ma hantise) afin que tout ce gras s'en aille et vous laisse enfin éprouver des choses telle que la paix, peut-être, enfin...

C'est pour cela aussi que j'aime tant le Froid, de lui, au moins, il est bien plus aisé je crois, de bien s'en protéger. Une grosse couette, un grand manteau de laine, une douce écharpe, un joli bonnet, des gants bien adaptés, des bottes un peu fourrées, un doux plaid violet, une doudoune avec une capuche bien serrée, un feu de cheminée, un petit nid douillet, une bouillote, un K-way, de grandes chaussettes enveloppant même tous les doigts de pieds, une tartiflette, de la cancaillotte, une belle histoire digne d'un conte de fées...

Il n'y a qu'une chose pour laquelle j'aurais rêvé d'être la fille de Benjamin Biolay, pour qu'il écrive pour moi cette jolie chanson qui s'appelle "ton héritage", une douce et un peu triste chanson qui me parle et me parlera toujours tant et tant, au point que je pourrais en écrire un roman...

Chacun a son héritage à porter, qu'il soit lourd ou léger, qu'il soit un peu désarmé, qu'il soit tendre, qu'il soit pesant comme de lourdes pensées qui sont comme un fardeau qu'on traîne depuis tant et tant d'années. Quarante années déjà, à porter cet héritage, dont j'ai parfois le sentiment, qu'il ne m'appartient même plus vraiment, que c'est à quelqu'un d'autre, qui devrait le porter, mais qui refuse de le faire et que je porte pour lui, depuis tellement de temps maintenant que c'est parfois d'une violence inouïe...

Tout ça parce que cet imbécile n'est pas capable de parler avec sa propre Mère, qui l'a tant dégoûté de tout, que je devrais faire quoi ? Lui parler à sa place, peut-être ? Lui dire à quel point elle a pu le blesser, lorsqu'il était bébé, en l'habillant comme s'il était une petite fille ?...

Honnêtement non, je m'imagine assez mal en train d'expliquer à ma grand-mère, en quoi elle a pu faire autant de mal à mon père, avec ce même côté autoritaire qu'ils ont parfois tous les 2... Ce côté tellement con, d'ignorer les  blessures qu'ils ont pu causer tous les deux, au moins, à leurs propres enfants, à leurs petits-enfants, voire même de temps en temps, à leurs arrières petits-enfants...

Je suis si désolée de porter leur fardeau, comme s'il m'appartenait, vu qu'ils n'y tiennent pas trop... Si triste d'essayer, parfois un peu en vain, de régler chez mon psy, leurs conflits à leurs places...

Si décontenancée de porter tout ce poids, qu'eux seuls devraient porter, que j'arrête là d'écrire, car décrire les choses, c'est les détruire un peu, j'espère que c'est assez, que ça me libérera, d'une chose si lourde à porter, qui reste ancrée en moi comme un gros pruneau suranné, ou une énorme datte complètement périmée...

Je sens toujours en moi cette petite fille perdue qui ne sait pas quoi faire pour attirer un peu l'attention de certaines personnes qui l'ont tellement blessée, dans un passé certain, si dur à oublier, pénible à accepter, comme un char à tirer... C'est donc sur ces mots, que je vais vous laisser, que je vais m'en aller, pour faire bien autre chose, comme écouter de la musique, peut-être "la vie en Rose"... Ou mieux, les Roses Roses, écrites par Benjamin Biolay, qu'il chante en duo avec la belle et douce Vanessa Paradis, cette artiste que j'apprécie tant, elle aussi... Oui, les Roses Roses me feront sans doute oublier ce triste cauchemar éveillée...

Il faudrait que j'essaie de penser, chaque dimanche soir où je me sens si seule et triste, de venir écrire un peu ici, plutôt que de faire n'importe quoi de ma vie... Et, il faudra bien que je pense, aussi, à tenter de parler de tout cela avec mon psychanalyste, demain matin, à 10h15... Il devrait, comme souvent, m'accorder 15 à 20 minutes, pour me laisser essayer de m'exprimer un peu... J'espère qu'il comprendra un peu ce mal qui m'habite et sous lequel je m'abrite peut-être depuis déjà trop longtemps...

cookies sucres

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