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Vide et des airs
Vide et des airs
  • Du vide et des airs ?... Un petit endroit plein de tourments et de légèreté dans un monde assez dur et pénible, où l'écriture sera présente, ainsi que des images pour illustrer ce que j'aurai à exprimer, alors que je viens de fêter mes 40 ans déjà.
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7 décembre 2016

Passion, coups, ou l'amour à la mort

Etant de nature relativement passionnée depuis déjà tant d'années, et ayant eu préféré, si j'avais eu le choix, venir d'une autre époque, plus romantique, peut-être, j'ai parfois bien connu aussi "l'expérience des limites"... Cela a vraiment commencé, en amour amoureux, à l'âge de 16 ou 17 ans, alors que j'étais tombée amoureuse à la folie de Fred. Folle amoureuse donc. Jalouse et possessive aussi. Tristement même. Au début, ça allait plutôt bien. Et petit à petit, lentement mais insidieusement, l'affreuse jalousie déchirante s'était invitée dans ma vie. J'étais si jeune et si jalouse que j'enviais la beauté de certaines filles et femmes. Au point d'en faire des drames. Les coups, provenant de mes mains, ont commencé à pleuvoir ainsi ici-bas. Comme si cela empêcherait l'Autre de se retrouver séduit, sous le charme d'une jeune et jolie femme, forcément bien plus belle que moi.

Et puis, au fil du temps, Fred a trouvé le "cran" de se protéger, à sa façon à lui, de la folie qui m'habitait déjà alors. Oeil pour oeil ou dent pour dent. Pire que ça, même, puisqu'il pouvait anticiper des coups qui n'avaient pas eu lieu. Des coups douloureux et maladroits qu'il me donnait parfois comme pour se protéger d'émoi. Des coups auront plu bien plus que de raison, dans ma petite chambre si sympa, dans la résidence de Château Raba. Douloureux, fougueux, du grand n'importe quoi. Et puis, au bout d'environ 1 an 1/2, Fred, dont j'avais déjà découvert le côté toxique de la mythomanie, avait osé me faire un ultime chantage. Soit je devenais plus sage et gentille avec Maman, soit il allait me quitter. Comme si lui, lorsque dans un élan de colère, quand il avait brisé l'immense vitre de ma chambre, avait fait preuve de plus de respect vis-à-vis de Maman et de moi-même. Puisqu'il avait décidé d'instaurer sa loi, j'avais alors choisi d'imposer aussi la mienne. En le quittant très vite, prenant ainsi mes jambes à mon cou. Très rapidement ensuite, j'étais tombée amoureuse d'un ami de Fred, Laurent, avec qui pendant 1 an 1/2 aussi, l'amour passsionnel et obsessionnel ainsi que l'odieuse jalousie avait occasionné exactement les mêmes dégâts.

J'étais pourtant encore plus folle amoureuse de Laurent que je ne l'avais jamais été de Fred, en fait. J'étais béate d'admiration devant le talent inouï de Laurent lorsqu'il jouait de la guitare, sèche, électrique, folk ou qu'importe. La guitare le passionnait tant à l'époque qu'il semblait y être attaché encore plus qu'à moi. J'étais même blême de jalousie, bien que fascinée aussi, lorsqu'il jouait sur scène, avec un peu le même visage que lorsque nous faisions l'amour. Et tout ça sans parler d'Isabelle, que j'aimais tout autant que je maudissais sa beauté surannée. Son visage parfait, angélique, sa maigreur, son apparente fragilité et ses cheveux longs jusqu'aux fesses. Si longs que je rêvais en silence et parfois de lui raser la tête, profitant d'un moment pendant lequel elle aurait été à l'abri dans les doux bras de Morphée... Puis un jour, la goutte d'eau ayant fait déborder le vase, lorsque j'avais fait une triste réflexion à Laurent, lui rappelant le fait qu'il ne m'avait jamais offert la moindre jolie petite fleur, il avait décidé de me quitter sur le champ et au bout du fil. Atroce et douloureux au point que je l'avais supplié, malgré la violence qui nous unissait, de me reprendre sous son aile et de me protéger de tout encore. De moi aussi donc. Mais rien à faire, cela avait été bien trop pour lui et c'était bel et bien fini. Pour la première fois de ma vie, alors que j'avais 18 ans, un Docteur m'avait mis sous anti-dépresseurs, en m'expliquant avec une infinie poèsie, que ça mettrait comme des petites fleurs dans ma vie... Tu parles ! Ca n'avait mis que quelques orties, réparties un peu partout dans mon coeur endolori. Seule, abandonnée et livrée à mon sort pendant des mois qui avaient eu comme un goût de mort.

Et puis, j'ai eu un jour la chance et la surprise, le bonheur infini de rencontrer le charmant Jef. Une beauté très particulière et propre à lui. Vraiment très singulière. Un tempérament assez obscur et passionné tout autant que le mien l'était. Nous nous étions trés vite épris à la folie l'un de l'autre et c'était LE champion, celui qui allait faire en sorte que rien ne puisse m'aider afin que lui aussi, un jour, tombe enfin dans l'oubli. Nos corps de "cancer" et de "scorpion" étaient comme faits l'un pour l'autre une fois qu'ils étaient bien réunis. Mais j'étais toujours très jalouse, comme il l'était d'ailleurs. Sauf que j'avais le gros défaut d'être assez fragile, un peu sauvage aussi. Alors qu'il était très sociable, lui. La première fois que j'avais posé mes mains sur son ventre, il avait été pris de secousses, comme des spasmes. Le courant était là, affolant et carrément chimique. Un vrai coup de foudre, comme on dit. Il était artiste dans l'âme. Aimant la musique, l'écriture, et la beauté des femmes. Un jeune homme lambda, en somme, mais très énigmatique et qui m'aura brisé le coeur plus de 3 fois dans la vie. En me quittant 3 fois en l'espace d'un an et demi, quand même. Nous avions pourtant fait ensemble l'acquisition, grâce à son déterminisme, d'un minuscule studio dans le quartier Saint-Pierre à Bordeaux. Nous n'y aurons vécu que quelques mois ensemble, avec feu Mathurin (notre adorable chien noir, blanc et feu), le rat et la belle tortue semi-aquatique d'Asie que Maman m'avait si gentiment offerte.

Il était fin ce Jef, et vraiment très malin. Il avait non seulement un charme insensé d'espagnol et le corps encore mieux fait que celui d'Apollon, puis possédait je crois un sacré détecteur à bonheur. A chaque fois que les choses allaient un peu mieux dans ma vie, il revenait alors et un peu l'air de rien, faisait toujours ce qu'il fallait afin de s'emparer du coeur qu'il avait pourtant tant meurtri. Il m'avait salement bien et avec une grande assurance rendu accro à lui. Il était devenu à mes yeux encore plus important que la beuh. M'avait même au début proposé le mariage... Je n'aurais levé la main sur lui qu'une seule fois dans ma vie tant tout m'avait fait peur. Terrorrisé, il avait quitté sa voiture et s'était enfui par ma faute, traversant en courant une route immense et proche du beau pont d'Aquitaine sans même faire gaffe à lui ni aux nombreuses voitures. Complètement affolée et perdue, je l'avais cherché un peu partout pour le retrouver avec l'espoir aussi de regagner son amour, sa passion, sa tendresse et sa raison. J'ai appris il y a quelques temps déjà, qu'après avoir eu 2 enfants avec 2 femmes différentes, il a enfin choisi de se marier. J'ose espérer pour lui qu'avec la jeune et jolie Morgane, il trouvera l'audace, l'amour et le cran suffisants pour s'attacher enfin vraiment.

Quant à moi et en l'an 2000, j'ai eu la joie et la chance incroyables de rencontrer un ange, un petit diable venu d'Iran. Après de longues années d'errance et de solitude, j'ai donc rencontré Farzine. Il était charmant lui aussi, avec une magnifique lumière dans les yeux, respectueux des femmes également. Au point hallucinant qu'il avait su me rendre mes orgasmes !... Enfin, j'avais fini par trouver le bon. Et je peux vous dire que lorsqu'une jeune femme au tempérament passionné tombe éprise ainsi d'un homme assez solaire et ayant fait 10 ans d'arts martiaux, ça contribue forcément un brin à calmer ses ardeurs !... Il m'aura tout donné : un fils extraordinaire, un beau mariage et un divorce à l'amiable. Déjà plus de 16 ans de sa vie. Humain, honnête, généreux, et prétentieux aussi, ainsi qu'il a appris à l'être. Quelqu'un de bien. Cela ne m'aura pourtant pas empêché parfois de nouvelles errances et des envies d'ailleurs ou plutôt d'autre chose.

En guise de repères ou de cadre, j'ai demandé parfois des coups de poing à certains hommes. La vie aura voulu que seulement 6 en tout trouvent en eux la force et le cran puis la bonté si douce de m'adresser plus de violence encore que tout ce que j'étais en mesure d'espèrer. J'aspire à présent à des choses bien plus apaisées. Une passion peut-être mais du bonheur aussi. Ce qui est encore beaucoup demander !...

passion amoureuse eau et feu

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